32ème jour: Zumaia - Deba : 19 Km
Petite journée, car de nombreux passages très difficiles et boueux. Trois glissades...
Cela, c'est le SMS que j'ai envoyé à Cecile. Je complète aujourd'hui.
Ciel couvert ce matin et pluies intermittentes. On grimpe direct dans les collines et les Espagnols ne font pas trop dans les details: pas de courbes de niveau. On monte direct un peu comme sur les volcans indonésiens. En plus, on se trompe de chemin en voulant prendre un GR et on se rajoute une bonne heure de marche en plus dans des conditions super difficiles. Comme il a plu sur le matin, les chemins sont détrempés, plein de boue. Je vais m'étaler à deux reprises sur une pente avec une descente de 2 a 3 mètres sans pouvoir me retenir. Je suis plein de boue, avant bras et short. Heureusement nous profitons de très beaux paysages avec une còte formée de strates verticales s'enfoncant dans la mer. Une violente pluie vient nous saboter un moral deja en berne du fait qu'on s'est perdu. On s'abrite dans une porcherie pour enfiler veste, cape, etc.
Mais le temps va s'améliorer avec l'avancée de la journée. Cependant les chemins ne sont que boue et je glisse à nouveau, cette fois sur une racine, mon sac a dos m'entrainant sur le sentier. Ouf, rien d'abimé, pas de blessure, un peu plus sale encore... Les paysages sous ce soleil et la mer toute bleue sont magnifiques. Je comprends que je ne pourrai plus réaliser les moyennes faites en France. Le relief impose de tout revoir à la baisse. Les pentes sont super raides et l'état des chemins fait qu'on doit rester attentif à chacun des pas. De plus, j'ai l'impression que ma cheville gauche n'aime pas trop ce que je lui inflige. Je ralentis ma marche et je laisse Sébastien partir devant.
Pourtant, j'arriverai avant lui à Deba car il s'est encore trompé de chemin après la petite station d'épuration. D'ailleurs en sortant du vallon dans lequel se trouve cette station, je vais encore glisser sur la pente argileuse sans pouvoir m'accrocher à quoi que ce soit. Là, je fais le grand écart avec un risque de déchirure musculaire possible. Ouf, encore rien, mais je me demande pour encore combien de temps. Je n'ai qu'une main labourée par les épines des ronces, épines que j'enleve tout en sortant de ce vallon maudit.
Le reste de la journée va être super agréable. La baie de Deba avec sa jolie petite plage s'offre à moi. Je retrouve Sébastien et nous mangeons ensemble notre pique-nique sur le bord de la plage en regardant passer les promeneurs du dimanche. On retrouve aussi Anna et Victor et nous allons tous les quatre nous installer dans le gîte communal qui domine cette petite ville.
Dans l'après-midi, nous allons, Sébatien et moi, nous baigner dans cette mer si belle sous un soleil radieux. On se dirait presque en plein été. Puis, je vais boire un pot avec Anna et Victor retrouvés par hasard (même si Sébastien se plait à dire que le hasard n'existe pas). Diner du pèlerin ce soir dans les rues de Deba en compagnie de Sébastien.